Pourquoi la permaculture humaine ?

Pourquoi la permaculture humaine ?

En agriculture, la permaculture nous invite à changer de regard et pratiquer différemment; il en va de même dans le domaine des relations (interpersonnelles ou sociétales) :  celles-ci fonctionnent à partir de croyances erronées et engendrent bien des écueils. C’est donc aussi d’un changement de paradigme dont il s’agit.

Connais-toi toi même !

La rupture du lien d’avec notre nature profonde en implique la méconnaissance.  Ce déni de notre nature émotionnelle explique les écueils du monde matérialiste. Sortir du paradigme matérialiste demande une révolution intérieure : poser son regard sur soi, voir que l’émotion est un flux à laisser circuler, que le déséquilibre qu’elle occasionne n’en est qu’une phase, avoir confiance dans les processus naturels d’auto-régulation.

Renouer avec les processus naturels d’auto-régulation

Dans le corps, l’émotion amène une phase de contraction, puis une phase d’expansion. Si nous la retenons en nous, nous voyons le monde sous son spectre. Elle attire des réalités correspondantes. Si nous la laissons passer, nous intégrons son enseignement. Libéré des irruptions de l’inconscient, chacun est appelé par cette pratique à apprendre à agir avec plaisir, par plaisir, dans son chemin à soi.

Laisser s’exprimer les diversités

Comme la permaculture propose d’organiser les plantes ensemble de façon à ce qu’elles forment un écosystème stable, en écoutant la nature de chaque plante ; la permaculture humaine envisage un ensemble humain où chaque être ferait ce qui l’épanouit ; bref : laisser nos natures nous organiser, plutôt que contraindre nos natures pour une organisation. Tant de choses inessentielles disparaitraient alors d’elles-mêmes.

Parallèle entre culture de la terre et culture du Soi

Dans le domaine des techniques agricoles, la permaculture nous invite à mieux comprendre les êtres vivants et leurs liens, afin de ne pas se mettre en lutte (désherber, labourer, suer, pester…) mais de jouer avec les équilibres (pratiquer le couvert végétal, choisir des végétaux couvre-sols, s’émerveiller de l’épanouissement et de la vie qui grouille sous la paille…). Grâce a sa connaissance, le jardinier se sent en paix et pratique le lâcher-prise.

Il en va de même en ce qui concerne nos relations à nous-mêmes et à l’autre (un miroir de moi-même) : la société, dans laquelle nous avons été élevés (pour la plupart), ne nous a pas donné les clefs pour être en lien, ni avec nous, ni avec les autres. L’éducation qui s’est transmise jusqu’à maintenant a véhiculé les idées suivantes : « montrer ses émotions est signe de faiblesse », « un garçon ne pleure pas », ‘ une fille ne se met pas en colère‘…et même des choses encore plus absurdes comme « la curiosité est un vilain défaut » ! Autant de ‘vérités’ qui nient nos élans naturels et génèrent des tensions.

La permaculture nous invite à un profond changement de regard, pour cesser d’être « normaux » et redevenir « naturels » : comme pour le jardin, elle nous invite à l’observation, à l’écoute du corps et à la compréhension globale de ce que nous sommes. 

Les humains entreraient alors dans une sorte de danse : se croisant et partageant au fil des besoins, qui évoluent tout au long de la vie. Les tensions seraient source de créativité ou de meilleure connaissance de soi. Plus aucun dogme ne prendrait le dessus sur des êtres profondément souverains et épanouis!

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